jeudi 24 janvier 2013

Patron "Olga" !

Est-il vraiment nécessaire de faire les présentations d'usage ? Vous vous connaissez déjà un peu, non ?! ;-)


Après avoir fait la petite souris dans les coulisses de l'atelier, voici donc la vitrine du travail enfin terminé, et encore quelques images pour vous donner l'envie de vous lancer.

Deux petites robes trapèze hivernales dans ce patron (parce que c'est encore de saison !), c'est-à-dire que leur ampleur permet de les porter par-dessus un tee-shirt ou un sous-pull. 
Mais ce modèle se prêtera très vite à des versions beaucoup plus printanières si vous le souhaitez.

Comme toujours une version plus simple pour apprivoiser ce modèle :

 Modèle "Olga" version A
en lainage à carreaux (taille 8 ans)

C'est une robe à jupe courte et joliment évasée.
Une encolure carrée devant et dos, et pour agrémenter les emmanchures, de jolies pattes d'épaule à insérer tout simplement entre la robe et sa doublure, mais qui restent facultatives pour celles qui veulent se simplifier la vie ou préfèrent une version toute simple.



Et pour une petite pointe de fantaisie, des poches arrondies que l'on peut couper dans le biais ou dans un tissu contrasté.

Cette robe se porte quelques centimètres au-dessus du genou. Vous avez sur la fiche de montage les mensurations précises relatives à chaque taille, pour ajouter quelques centimètres si votre mannequin est un peu plus grand que la moyenne.


Et pour corser votre plaisir, une deuxième version plus élaborée et habillée.

Modèle "Olga" version B
en lainage rouge et passepoil à fleurs (taille 8 ans)

Même coupe pour la robe, mais l'encolure s'est adoucie pour épouser la forme d'un coeur.

  

De grandes découpes marquent le devant de la robe. Elles pourront être réalisées dans un tissu contrasté ou simplement relevées d'un passepoil comme ici.
Et vous pourrez lui ajouter (ou pas !) des manches 3/4 aux bas de manches évasés ; celles-ci peuvent également être montées sur la version A.

 

Les 2 versions sont boutonnées dans le dos. Mais la version B est rehaussée d'une petite martingale à la manière d'un manteau.

A vous de jouer avec les tissus pour inventer votre propre interprétation !


Le patron Olga est disponible dès maintenant dans la boutique.

-----------------

Et pour savoir qui a remporté les 2 patrons Olga, c'est ici !
Rendez-vous sur Hellocoton !

Et les gagnantes sont ...

Vous avez débordé d'imagination et m'avez même parfois fait douter d'avoir choisir le bon nom tellement certaines de vos idées m'ont plu !

Mais voici la réponse...

Pour ces robes de saison spécialement conçues pour affronter les grand froids en toute élégance, c'est un petit nom à consonance slave que je voulais !

Merci pour votre participation encore une fois très enthousiaste !

C'est sur Facebook que la bonne réponse a été trouvée en premier :


BRAVO, Ana Bel !

J'ai donc tiré au sort une 2ème gagnante parmi les commentaires laissés sur le blog.
27 commentaires (dont 2 que je suis obligée de ne pas comptabiliser car laissés en "Anonyme" et sans aucun signature ...)
Parmi les 25 participantes, la gagnante est :


BRAVO, Edelweiss !

J'attends vos coordonnées à toutes les deux par mail SVP.

Et rendez-vous dans quelques instants pour la mise en ligne d'Olga !



Rendez-vous sur Hellocoton !

mardi 22 janvier 2013

Aimez-vous les devinettes ?

Vous l'avez sans doute compris, l'heure de la sortie approche... 
Pour une fois, vous n'en aurez jamais su autant sur un futur modèle, mais il vous manque encore un petit détail, ce qui n'a d'ailleurs pas échappé à certaines joueuses déjà au taquet !

Le petit nom de ce prochain patron que vous avez découvert au fil des jours sera dévoilé le jour de sa sortie, mais les pronostics sont ouverts, et je vous propose un petit jeu.

Deux patrons sont à gagner !
Concrètement, la première qui devine son nom gagne le patron, que ce soit ici ou sur la page Facebook (eh oui, encore plus de chances de gagner !)
Le 2ème patron reviendra à une personne tirée au sort là où le nom n'a pas été trouvé (donc ici ou sur Facebook).
Et si personne ne le trouve, une personne sera tirée au sort de chaque côté.


Un indice ? Il s'agit d'un joli prénom en lien avec une formule surlignée en bleu que vous retrouverez dans un des billets du feuilleton de ces derniers jours.

Mais non, je vous assure, l'expression n'est pas difficile à retrouver ; quant au prénom, je fais confiance à votre imagination débordante ;-)

Réponse lors de la mise en boutique (jeudi, si tout va bien)

A vos votes !
Rendez-vous sur Hellocoton !

Derrière l'écran

Suite du feuilleton "Naissance d'un patron" :
Introduction : "Poussez la porte de l'atelier ..."
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
2e épisode : "Du papier au tissu"
3e épisode : "Jamais 1 sans 2 !"
4e épisode : "Pour les beaux yeux d'une martingale"
5e épisode : "Indigestion de papier"

-----------------------------

Certains ont pu penser, à la lecture de mon précédent billet, que la boucle était bouclée, et que notre patron avait enfin vu le jour ... Que nenni !
Je serais bien curieuse de voir votre tête devant une planche comme celle-ci glissée seule dans son enveloppe -"et débrouille-toi pour assembler tout ça !".
Reste donc encore un tout petit détail qui ne vous est pas inutile, ai-je cru comprendre : 
LA fiche de montage !

Pour mes tous premiers modèles, cette petite plaisanterie m'a valu la bagatelle de plusieurs semaines de travail. En effet :
- première "torture" intellectuelle : décomposer chaque étape du montage (sans s'emmêler les pinceaux entre chacune des 2 versions, bien entendu !) et les expliquer de façon la plus claire et pédagogique possible (comme si j'étais grande débutante !), alors même que ces étapes de montage coulent maintenant de source pour moi.
- deuxième "torture" intellectuelle : apprivoiser le logiciel "Illustrator", car parmi mes motivations à créer mes propres patrons, il y avait celle d'en finir avec les explications totalement absconses où je me serais damnée pour le moindre petit schéma susceptible d'éclairer ma lanterne ...

Mon parti-pris était donc de proposer un schéma quasiment pour chaque étape.
Et dans ce domaine, je ne me suis pas forcément facilité la tâche en me persuadant qu'"Illustrator pour les nuls" suffirait amplement à ma formation ...
Bref, quelques kilogs de neurones perdus plus tard, cette étape est heureusement devenue beaucoup plus facile, et le temps passé a aussi considérablement fondu !


Toute dernière étape, enfin : la réalisation des croquis qui orneront la couverture des patrons. 
Leur fonction est à la fois technique (donner une présentation fidèle du modèle) et décorative (avec une touche couleur pour chaque modèle). Un équilibre à doser ...


Faisons un état des lieux ; nous avons :
- une planche de patrons,
- des prototypes de présentation,
- une fiche de montage

Nous voilà fin prêts.
En route pour la maternité, euh pardon ... pour l'imprimeur ! :-p

Rendez-vous sur Hellocoton !

vendredi 18 janvier 2013

Indigestion de papier

Suite du feuilleton "Naissance d'un patron" :
Introduction : "Poussez la porte de l'atelier ..."
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
2e épisode : "Du papier au tissu"
3e épisode : "Jamais 1 sans 2 !"
4e épisode : "Pour les beaux yeux d'une martingale"

-----------------------------
 
Terminer la phase toile + prototype est une source de grande satisfaction, mais cela veut aussi dire passer à une étape qui m'enchante beaucoup moins, et me prend quelques bonnes grosses journées de travail ...
Alors, on prend sa respiration et .... on plonge son nez dans ses kilomètres de papier !

1ère étape : dessiner chaque pièce du patron dans toutes les tailles (ici 2 - 4 - 6 - 8 et 10 ans).
La méthode traditionnellement utilisée en modélisme est celle de la gradation.
La gradation consiste à agrandir ou diminuer proportionnellement un patron donné dans plusieurs tailles. Il faut appliquer des valeurs précises à des points précis de chaque pièce du patron : c'est un travail d'une extrême précision.
A la suite de ma formation, j'ai réalisé mes premiers modèles en suivant consciencieusement ce que j'avais appris (et détesté, il faut bien le dire !), et je me suis assez vite aperçue que cette méthode était d'autant plus contraignante (et abstraite à mes yeux) que dans le cas de modèles un peu compliqués ou originaux, je me retrouvais avec de grosses interrogations sur les valeurs à appliquer à certains points et des approximations qui rendaient le résultat final imparfait dans certaines tailles.
Comme je n'ai pas le super logiciel de pro qui te fait ça en quelques minutes (...), je me suis rapidement dit que quitte à conserver la bonne vieille méthode manuelle, autant ne faire confiance qu'à moi-même et effectuer mes élargissements à partir du gabarit de chaque taille (comme expliqué dans mon premier billet).
Résultat : un travail tout aussi rébarbatif (!), mais beaucoup plus sécurisant quant au résultat qui me garantit une proportion harmonieuse pour chaque taille.

Mon patron comportant 14 pièces différentes, me voici donc à la tête de 70 pièces à dessiner !
"Patience et longueur de temps ..."


Une fois cette sympathique récréation terminée,
2ème étape : réaliser la planche finale.

Encore une fois, je crois que je me distingue par mon inclination pour la méthode 100 % manuelle !
En l'absence de moyens techniques de pro, on peut numériser soi-même le patron en scannant chaque pièce et en la retravaillant sur ordinateur. J'y préfère l'autre travail de petite fourmi, celui qui se contente de la règle et du crayon.
Un de ses avantages : en cas d'erreur, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même ! 
Son GROS inconvénient : travailler d'une traite sur le papier sans droit à la rature ... 
Etape détestée s'il en est ... mon cher entourage sait qu'il vaut mieux raser les murs quand je suis penchée sur ma planche !

Décalquer trait après trait, courbe après courbe, disposer chaque pièce de manière lisible, avancer à tout petits pas ...


jusqu'à la dernière pièce !

Ensuite, noter les légendes, repères, indications de coupe sans en oublier un (de peur de vous faire perdre patience avant même que vous touchiez à votre tissu !)


Voilà, un peu de repos bien mérité ; la suite se passera devant l'écran ...
(et pour ceux qui tenteraient désespérément de zoomer sur ces photos pour découvrir le petit nom de ce patron en avant-première, je vous arrête tout de suite, y'a rien à voir pour l'instant ! :-p )

Très bon we à tous !


Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 17 janvier 2013

Pour les beaux yeux d'une martingale

Suite du feuilleton "Naissance d'un patron" :
Introduction : "Poussez la porte de l'atelier ..."
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
2e épisode : "Du papier au tissu"
3e épisode : "Jamais 1 sans 2 !"

-----------------------------
 
Une fois la toile terminée et les modifications reportées sur le patron, je m'attaque au prototype.

En concevant cette deuxième version, j'ai en tête 2 possibilités qui ne manqueront pas, j'en suis sûre, d'attiser votre créativité !
La première sera d'associer 2 tissus à votre guise : aux manches, sur les découpes devant, la martingale du dos (dans l'esprit de cette toile, mais avec de vrais beaux tissus évidemment !), et pourquoi pas, jouer les contrastes entre l'empiècement et la jupe dos.

Mais dans un premier temps, je penche plutôt pour une version sobre dans un beau lainage rouge framboise dont les différentes découpes seront simplement soulignées par un passepoil (que diriez-vous d'ailleurs d'explications détaillées de cette version passepoilée dans la fiche de montage ?!)
Encore une fois, cette version finale se fera discrète pendant quelques jours : patience ... ;-)

Comme vous pouvez l'apercevoir, l'encolure s'est assagie par rapport la toile, et cette jolie courbe en forme de coeur me plaît bien.

Pour le dos, c'est une autre histoire ...
Alors que le petit détail de la martingale ne faisait l'objet d'aucun doute pour moi jusqu'à présent, la version finale me laisse nettement plus sceptique : trop épaisse, trop lourde, elle ne me revient vraiment pas !
Et en l'espace de quelques secondes, je viens à me demander ce qu'il m'a pris d'envisager une martingale aussi compliquée, alors qu'une version plus classique et plus sobre serait sans doute bien plus seyante.

Alors à partir de là :
- garder son calme,
- se persuader qu'il ne s'agit là que d'une dernière petite modification qui prendra peu de temps (...),
- bénir le ciel que cet "éclair de génie" ne survienne pas juste avant l'heure de la sortie d'école, ce qui épargnera à mes chers trésors l'humeur acariâtre de leur mère toute la soirée,
- et dans la joie et la bonne humeur, découdre et reprendre sa copie ...

... pour enfin obtenir le résultat recherché !


Ceci dit, après avoir modifié la ligne de taille de tout le dos de la robe à cause de cette malheureuse martingale, il faut vraiment avoir une bonne dose d'insouciance pour faire abstraction de tout ce temps perdu ... pour "rien" !

Mais l'essentiel est là : j'ai mes 2 prototypes et mon mannequin en chef les valide en me montrant qu'ils passent très bien en lainage sur un col roulé !
Dans le cas d'un modèle à la coupe complexe ou particulièrement ajustée (comme un pantalon par exemple), il me faudrait tester grandeur nature les autres tailles ; mais ayant réalisé déjà plusieurs modèles de robe avec ce type d'élargissements, je peux économiser cette étape : ouf !

Finie maintenant la phase de création : 
je vais pouvoir retourner à mon papier et mon crayon pour que ce soit bientôt à vous de jouer !


Rendez-vous sur Hellocoton !

mardi 15 janvier 2013

Jamais 1 sans 2 !

Suite du feuilleton "Naissance d'un patron" :
Introduction : "Poussez la porte de l'atelier ..."
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
2e épisode : "Du papier au tissu"

-----------------------------
 
Une fois le premier prototype validé, ne surtout pas se reposer sur ses lauriers !
Souvenez-vous ...
une deuxième robe nous attend !

De même coupe que la première (emmanchures, carrure, forme trapèze de la jupe), elle sera cependant plus travaillée et donc un peu plus difficile à réaliser. Je suis partie de l'idée d'une robe aux allures de princesse des neiges, presque un manteau en somme avec ses manches évasées dans le bas, ses découpes sur le devant et dans le dos sa jolie martingale.

Pour le patronnage, une partie du travail est faite : je décalque le devant de la première robe, puis y effectue les modifications prévues : l'encolure (dessinée à main levée, nous verrons bien !) et la découpe devant rejoignant la ligne de taille.
Le dos de la robe sera en 2 parties : un empiècement dos à l'encolure arrondie entièrement boutonné, et une jupe trapèze sans couture sur le même modèle que celle de la première version.

Les manches 3/4 seront aussi en 2 parties : droites jusqu'au coude, puis évasées.

La robe sera également doublée jusqu'à la taille.

Une fois toutes les pièces dessinées, marges comprises, je m'attaque à la réalisation de la toile.
Pour tester l'association de toutes ces pièces, je vais utiliser 2 tissus différents. Vous verrez, en découvrant le prototype, que ce patron offre différentes possibilités d'associations.

Cette fois, peu d'inquiétude au sujet de la coupe et de l'ampleur (si ce n'est peut-être le rendu de la découpe devant) puisque la première version a été validée.


Mais c'est finalement un détail inattendu qui me réservera quelques surprises (à voir dans le prochain billet) ...
En attendant, la conclusion me saute aux yeux : rien à redire sur la coupe générale et les découpes (que je pourrai appliquer proportionnellement aux autres tailles), mais l'encolure (que j'avais dessinée à main levée, donc forcément, je pouvais m'attendre à quelque déconvenue !) est affreusement trop échancrée !
Concernant la martingale, j'avais l'idée d'une double martingale dans l'esprit d'un manteau. Mais je m'aperçois que la jonction au niveau de la couture de côté entre la martingale et la découpe devant est disgracieuse.
Il faudra donc que je relève la martingale de 2 cm ainsi que la ligne taille du dos.

A suivre dans le prochain billet !

Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 14 janvier 2013

Du papier au tissu

Suite du feuilleton "Naissance d'un patron" :
Introduction : "Poussez la porte de l'atelier ..."
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
 
-----------------------------


Merci pour vos gentils messages et vos encouragement ; je vois que ce feuilleton en captive plus d'une ...!

Après un démarrage plutôt limpide (ce qui est souvent le cas lorsque je suis dans la phase "jetons nos idées sur le papier"), voilà que les choses se corsent ...
Au moins une fois (mais souvent plus !) pour chaque modèle, je me trouve confrontée à des "contraintes techniques" que je n'avais évidemment pas anticipé lors de la conception purement théorique du vêtement.

Objectif d'aujourd'hui : la conception de la doublure de la robe.
La doublure permet de réaliser une jolie finition du vêtement, y compris sur l'envers ; elle est par ailleurs nécessaire dans le cas d'un vêtement chaud (pour passer plus facilement le vêtement et pour ne pas porter le lainage à même la peau).
Elle peut doubler la totalité du vêtement ou seulement une partie, ce qui est souvent le cas pour une robe.

Dans notre cas, l'empiècement de la robe seulement sera doublé. La doublure doit donc être l'exacte réplique du haut de la robe.



Au passage, j'en profite pour répondre aux questions de certaines sur cet instrument bizarre qu'est le pistolet ou perroquet (terme que je préfère, car moins belliqueux !) de couture.
Il s'agit d'une règle courbe qui permet de dessiner sans trembler les encolures, emmanchures et autres tracés courbes d'un patron.
Tout son art consiste à savoir utiliser la bonne partie de l'instrument pour telle ou telle courbe, ce qui ne coule pas de source au départ. Je me souviens de mes premiers pas en cours de modélisme où je ne comprenais pas comment ma prof pouvait sans hésiter une seconde positionner son perroquet au bon endroit ! Maintenant, après de nombreuses heures d'"apprivoisement", je me surprends à jouir de la même aisance qui me fait gagner un temps précieux.
 
Mais revenons à nos moutons. Seul point de détail à travailler pour notre doublure : l'association doublure-patte de boutonnage simplifiée (car oui, j'aime bien vous simplifier les choses !).
Ce n'est pas encore bien méchant, mais comme j'ai une piètre vision dans l'espace, j'ai souvent un peu de mal à prévoir les petits détails avant de les avoir testés ! Et ça n'a pas manqué ... premier essai non concluant puisque je me retrouve avec une ouverture dos on-ne-peut-plus disgracieuse !


Pas de panique, il ne s'agit que d'une petite marge de couture en trop. Modification faite et on obtient le patron en photo ci-dessus.

Nous voilà avec un patron complet. En avant pour la conception de la toile !

La réalisation d'une toile est indispensable pour tester le patron "grandeur nature" et prévoir les ajustements qui ne manquent jamais de s'imposer.
On peut utiliser un tissu ordinaire appelé "toile à patron" ou toute cotonnade qui ne risque pas de fausser le tombé et la coupe du vêtement. Comme la "toile à patron" est (très étrangement) devenu un produit quasi de luxe vu son prix, je lui préfère désormais de la toute simple toile à drap.
Le but n'est pas de faire un beau vêtement, mais une simulation la plus fidèle possible au résultat recherché.
Et effectivement, l'étape de la toile coïncide le plus souvent avec un moment de léger désappointement, car non seulement le résultat n'est la plupart du temps pas des plus esthétiques (à cause de la qualité du tissu), mais surtout elle constitue l'inévitable stade de la confrontation avec le réel...
" Ah bon ??? La merveilleuse idée que je mûris dans ma tête depuis des semaines et des nuits, c'est ça ... ??!!"

Après quelques minutes de prostration (si si, je vous assure !), on se reprend, on fait la part des choses, on passe la bestiole sur un mannequin vivant qui va l'égayer un peu, et on procède aux diagnostic et ajustements (ampleur de la robe, forme de l'encolure, longueur, taille des emmanchures etc.)

Ici, une réserve sur la taille des pattes d'épaule, et sur l'ampleur de la taille trapèze que je souhaiterais un peu plus marquée. il faut également agrandir l'ouverture dos.

On reporte ces modifications sur le patron, et si celles-ci ne constituent pas une transformation majeure, on peut passer directement au prototype : ouf !




Après moult hésitations sur le choix du tissu et quelques heures d'assemblage plus tard, la bonne humeur est généralement de retour, d'autant que mes mannequins ne manquent jamais de manifester leur enthousiasme devant mon travail qui va (enfin) rejoindre leur garde-robe.

Mais comme je suis joueuse et que je ne veux pas totalement défleurir le sujet avant la sortie du patron, vous n'aurez aujourd'hui le droit qu'à un petit aperçu (oui je sais, c'est cruel !)



Mon Dieu que je suis bavarde, et l'histoire n'est pas terminée...
 Il va falloir que je mette un sacré coup de collier si je veux terminer mon histoire avant la sortie du patron !!

La prochaine fois, vous aurez droit au patronage de la 2ème version de notre futur modèle...

Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 10 janvier 2013

Patronnage - 1ère étape

Me-revoici, comme promis, pour inaugurer notre feuilleton "naissance d'un patron".
Comme je vous l'ai annoncé hier, je m'attaque à un modèle de "2 robes en 1"

La formule "2 en 1", adoptée maintenant depuis la naissance de Gasparine, vous plaît bien mais c'est quasiment double dose de travail à chaque fois (et donc autant de temps en plus et de frustration pour moi de ne pas aller plus vite ...!)

Commençons par la première version : une robe trapèze courte, encolure carrée, fermée dans le dos par une patte de boutonnage ; les emmanchures seront agrémentées de pattes d'épaule, et la jupe devant de poches arrondies.

 Je m'arme de mon matériel indispensable :
- un bon gros rouleau de papier craft
- un porte-mine bien taillé
- une règle japonaise (l'outil magique qui ne me quitte ni pour le modélisme, ni pour la couture !), règle souple et graduée dans tous les sens
- un pistolet (ou perroquet) de couture, pour dessiner les courbes

Au tout début du commencement, j'ai fabriqué des gabarits dans chaque taille ; pour les hauts et les robes, un devant et un dos aux mensurations officielles. Ils correspondent à un corsage au plus près du corps de l'enfant.


Réalisés sur un support rigide, ils peuvent resservir à l'infini !

C'est là que commence la véritable aventure. 
En fonction du modèle recherché, je prévois les élargissements nécessaires à chaque point charnière du gabarit : encolure, ligne d'épaule, carrure, poitrine, taille.
Pour mes premiers modèles, ce fut le fruit d'interminables tâtonnements : encolure trop dégagée, emmanchure trop étroite, pas assez d'ampleur etc.
Avec le temps, la détermination des élargissements est devenue beaucoup plus facile ; je sais à peu près quel résultat produira telle modification.

Ici, j'ai dessiné une encolure carrée, élargi épaule, carrure et poitrine pour redessiner l'emmanchure, et tracé une jupe trapèze à partir de la ligne de taille.


Sur le dos, l'encolure est moins dégagée, et j'ai prévu la patte de boutonnage.

Enfin, la patte d'épaule qui épousera la courbe d'emmanchure. Un peu floue dans mon esprit au départ, j'en ai dessiné plusieurs avant d'obtenir une forme harmonieuse.

Ajouter les marges de couture (toujours plus facile au moment de la coupe du tissu, et que vous appréciez bien aussi !).
Voici donc les 3 pièces de la robe.
Prêt pour la coupe de la toile, me direz-vous ?
Pas tout à fait, car qui dit robe d'hiver, dit doublure, et c'est là que se rencontrent l'idéal de la styliste et les contraintes de la modéliste ...

A suivre, très bientôt ;-)

Rendez-vous sur Hellocoton !

mercredi 9 janvier 2013

Poussez la porte de l'atelier ...

Maintenant l'effervescence de Noël passée, je me replonge enfin dans la création et la préparation de futurs modèles.

Et pour fêter ça, que diriez-vous d'une petite invitation insolite ? Non pas à toutes débarquer chez moi (je suis relativement accueillante, mais avec certaines limites, et puis je ne suis pas sûre que mon atelier en vaille le voyage ...!), mais plutôt à découvrir toutes les étapes pas-à-pas de la conception d'un patron, depuis la petite idée qui germe sur le papier jusqu'à la sortie de chez l'imprimeur.

Pourquoi ?

- parce que je considère depuis le début ce blog comme une sorte de journal créatif, permettant de partager avec vous l'avancée de mon travail au jour le jour, et de rendre plus concret tout ce qui se cache derrière la parution d'un patron. Mais je sais que tout cela reste souvent sibyllin pour ceux qui ne voient que la partie émergée de l'iceberg.

- parce que vous êtes nombreuses à manifester votre enthousiasme et parfois aussi votre impatience, même si toujours très gentiment (!), lorsque je laisse poindre des esquisses de mon travail, ici ou plus souvent sur Facebook, sans toujours réaliser (et c'est normal) à quel point il faut des heures et des heures de travail avant d'atteindre le but tant attendu.

- enfin aussi (je l'avoue) parce que j'aimerais tout en douceur tordre le cou à certaines fausses idées qui se développent à la faveur d'internet et de tous ces blogs reflets de nombreux talents ainsi exposés au grand jour.
La polémique ressurgit régulièrement ici ou là sur ce que recouvre le travail de stylisme et de modélisme ; elle a malheureusement souvent la fâcheuse tendance à s'envenimer très vite en montant les uns contre les autres, ce qui ne résout rien.
Or, comme toutes celles qui sont passées de couturière à créatrice de patrons, je sais la vraie différence entre la création d'un modèle à part entière et l'adaptation d'un patron existant grâce à son expérience en couture et son inventivité. Et je suis toujours surprise quand certaines couturières (bien que très talentueuses, là n'est pas la question) confondent les deux et s'approprient bien vite un patron auquel elles ont rajouté un col ou modifié les manches.
A mon humble avis, la présentation de notre travail au fil des jours vaut bien mieux que toute polémique hâtivement lancée au détour d'un commentaire.

Pour toutes ces raisons donc, je vous invite pour quelques jours à pousser la porte de l'atelier et voir ce qui s'y trame en ce moment ...

Vous me suivez ?
Alors pour vous mettre l'eau à la bouche, avant d'entrer dans le vif du sujet, voici, griffonné sur mon petit carnet (et je vous préviens, le dessin n'est pas la première de mes qualité, loin de là ... ; cela me permet juste de mettre à plat les détails des modèles qui me trottent dans la tête) l'objet de mon prochain délit.

2 robes que j'imagine dans de beaux lainages bien doux et bien chauds !

Comme toujours pour chacun de mes patrons, je prévois 2 versions très différentes (avec une donnée technique commune : ici, la forme trapèze) à mixer selon les envies de chacune.

Au programme : patronnage / toile / modifications du patron / prototype / dessin du patron dans chacune des tailles / conception de la planche multi-tailles / conception de la fiche de montage / envoi chez l'imprimeur / conditionnement des patrons / envoi des commandes !

On commence demain avec le patronnage de la première version !
---------------------------------------------

Pour accéder directement aux différents épisodes du feuilleton "Naissance d'un patron" :
1er épisode : "Patronnage - 1ère étape"
2e épisode : "Du papier au tissu"
3e épisode : "Jamais 1 sans 2 !"
4e épisode : "Pour les beaux yeux d'une martingale"
5e épisode : "Indigestion de papier"
6e épisode : "Derrière l'écran"

Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 7 janvier 2013

Le moine fait l'habit

Ici, pas besoin de se glisser dans un costume pour changer de personnage : c'est tout naturellement le costume qui vient confirmer le postulat de départ ...

- une belle gorgée de style avec un pantalon bien large, sans élastique et ses bretelles assorties ...

- un zeste de discrétion avec une veste aux couleurs sobres, cela va de soi ...

- un soupçon d'élégance avec le noeud pap' qui va bien ...
- sans oublier bien sûr l'accessoire de charme ...

Et voilà le phénomène prêt à entrer en piste dans sa tenue la plus naturelle !

Déguisement de clown, modèle perso

Pour ce déguisement, j'ai misé essentiellement sur la coupe de la veste pour donner du style à ce jeune clown :
une coupe asymétrique entre le devant et le dos, mais une version extra simple, car non doublée et simplement bordée de biais (oui, faut pas exagérer, ça reste un déguisement !)



 Et dans un autre registre, pour son jumeau de cousin, une tenue plus sauvage que j'avais déjà réalisée il y a longtemps pour mon aîné :

 
 Déguisement d'indien, modèle perso

Un vrai jeu d'enfant à réaliser car tout réside dans la customisation d'un ensemble on-ne-peut-plus basique : un pantalon à taille élastiquée et une tunique ras-du-cou à laquelle j'ai ajouté un plastron.
Abondance de franges, festival de croquets et quelques plumes en guise de couvre-chef ; l'affaire est dans le sac !


Maintenant que le chapitre Noël sous le sapin est clos, je n'ai plus qu'à vous souhaiter une
belle année pleine de projets et de créativité
 en espérant vous y accompagner le plus souvent possible !

 Oui, je sais, il est incontrôlable ...

vous en voulez une dernière pour la route ??!



Rendez-vous sur Hellocoton !